Se défaire de la peur du regard de ses parents 26 mai 2024

Alicia Knaubert

Alicia Knaubert

Dans mon chemin d’épanouissement personnel et professionnel, j’ai dû me libérer un bon nombre de fois du regard de ma famille, parfois réel, mais bien d’autres fois créé par mes propres peurs ou loyauté inconsciente.
Cette étape est nécessaire (et revient d’ailleurs souvent à différents moments) lorsqu’on souhaite s’émanciper et vivre une vie alignée avec qui nous sommes et dans notre potentiel illimité.
Dans cet épisode, je vous parle de mon regard sur ce sujet et comment vous pouvez vous libérer de ces peurs inconscientes qui parfois nous bloquent dans notre élévation.

J’aimerais commencer cet épisode en vous rappelant quelque chose d’important :
Au moment de la naissance et pendant toutes les premières années de notre vie, ce dont un bébé a besoin pour vivre, c’est la nourriture affective de ses parents.
L’amour dispensé à l’enfant dès sa naissance – et sans doute avant – est sa principale source de nourriture psychologique. C’est bien l’amour qu’il reçoit ou qu’il échange qui va le faire grandir affectivement, intellectuellement et même physiquement.

Enfants, nous allons donc nous organiser de sorte à toujours plaire à nos parents. Parfois cela sera significatif dans notre comportement, d’autres fois plus inconsciemment car nous masquons cela derrière un côté rebelle mais au fond nous cherchons l’approbation de nos parents.

Jusqu’à là, c’est normal et c’est même de l’ordre de la survie. MAIS le problème, c’est que souvent à l’âge adulte, nous restons ces enfants et n’osons pas devenir qui nous sommes : des êtres uniques, avec leur propre ADN, identité, goût, couleur, choix …

Et cela se répercute dans tous les domaines de notre vie :

  • On peut rester dans une relation qui ne nous épanouit plus pour ne pas décevoir nos parents.
  • On peut suivre une voie professionnelle qui ne nous correspond pas pour rendre fiers nos parents.
  • On peut se limiter au niveau de nos finances, de la place qu’on s’autorise à prendre par loyauté familiale …

Avec le recul, j’observe qu’il se joue deux choses :

Parfois, on a peur du regard/jugement de notre famille qui est parfois bien réel.
Bien réel pas parce qu’on ne nous aime pas, ou que l’on fait ça contre nous. Non. Tout simplement parce que nos parents, par exemple, ont leur système de croyance bien ancré, vivent avec leur réalité, leur éducation, ce qu’ils croient comme tous les parents bon pour leur enfant et surtout ils ont peur, peur pour nous et peur aussi parce que nos choix peuvent leur renvoyer leur propre peur, leur propre non-choix, leurs propres blessures …

Mais très souvent aussi, nous avons peur du regard de notre famille parce que nous vivons une loyauté inconsciente et que nous avons peur de les blesser, de les décevoir, de créer une distance … alors que ce qu’on s’imagine au fond de nous n’arrivera sans doute jamais.

Pour ma part, j’ai fait face à cela à plusieurs reprises, ça a d’ailleurs été un de mes plus grands challenges que d’apprendre à me déconditionner et à devenir une adulte à côté d’autres adultes et non plus une petite fille.

Que ce soit lorsque j’ai démissionné de ma carrière de RH là où j’avais fait mes études pour devenir commerciale, puis encore quand je suis devenue entrepreneur. Ou lorsque, à 30 ans, j’ai fait le choix de me séparer d’une longue relation.
Le plus dur, au niveau de mon cheminement, a été de porter de plus en plus ma voix sur les réseaux comme je le fais là par exemple. En abordant parfois des choses plus intimes, ou des sujets sur lesquels je n’ai pas de tabou mais qui peuvent l’être pour d’autres.
Mais ce n’est pas tout, j’ai longtemps bloqué aussi à un palier financier, non pas que mes parents ne me souhaitent pas la réussite, bien au contraire, mais parce qu’inconsciemment il y avait comme une peur « qu’ils ne me reconnaissent plus » ou que ça crée un fossé trop grand.

Comment ai-je fait pour dépasser cela ?
Eh bien, je suis désolée de vous dire que comme pour tout le reste, il n’y a pas de recette miracle.

Cela fait 10 ans maintenant que je lis, que je me fais accompagner, que je travaille avec des coachs… c’est un travail continu de prise de conscience, d’observation, c’est des couches de l’oignon que j’enlève une après l’autre.

Je pense que ce qui est super important, c’est d’être très observatrice de soi, afin de ne pas s’identifier à nos pensées mais aussi d’en prendre conscience. Et à chaque fois d’aller un peu plus loin.

Évidemment, le fait de travailler avec des thérapeutes, coachs m’aide aussi à aller plus loin et à être plus en conscience de ce qui se joue chez moi.

J’ai vraiment dû me défaire de certaines croyances familiales comme « contente-toi de ce que tu as » « reste sage, n’en fais pas trop » « garde les pieds sur terre » …

Un des exercices que je fais et qui est très puissant est d’écrire des lettres : par exemple j’écris des lettres aux parents à qui je souhaite m’adresser en choisissant de leur rendre leur « sac » et de me libérer, puis je fais toujours un geste symbolique derrière comme les brûler.

Mais surtout, et je pense que c’est le plus gros du travail, je parle et j’écris à ma petite fille intérieure en lui autorisant d’aller là où elle a envie d’aller et en la rassurant sur le fait que quoi qu’il arrive je serai toujours là pour elle et en lui donnant suffisamment d’amour pour qu’elle se détache du besoin d’approbation.

Je travaille aussi dans des états modifiés de conscience comme l’hypnose ou j’utilise des pratiques somatiques comme le breathwork et l’EFT afin de libérer tout ce qui est de l’ordre du traumatique.

Je crois sincèrement que si vous n’êtes pas épanouie, que vous avez envie de changer de vie ou que vous avez une grande vision, des grands rêves, vous devez suivre votre cœur. C’est une véritable source d’épanouissement.

Vous n’êtes pas sur terre pour subir ou pour vous faire petite. Les gens qui vous aiment, même s’ils ne seront pas toujours d’accord ou ne comprendront pas toujours vos choix, vous accepteront.
Et si ce n’est pas le cas, vous avez assez de ressources en vous aujourd’hui.

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